méa culpa : mg/Nm3 est en effet l’unité courante utilisée lorsque l’on s’intéresse à la qualité de l’air. Mais cela n’enlève rien aux propos précédents. Car vous le dites très bien vous-même :
« … les émissions de polluants de type NOx et particules ne SONT ABSOLUMENT PAS proportionnelles à la consommation. Elles tiennent à la composition chimique du carburant, et à la qualité de combustion réalisée par le moteur. »
Dès lors, il est tout à fait théorique de vouloir exprimer ces normes en mg/km sauf à considérer une valeur moyenne qui sera, par définition, très éloignée de la réalité dans bon nombre de situations. Comme pour le CO2, la production de ces polluants minoritaires varient également bcp en fonction du régime moteur, du type de conduite, de l’environnement extérieur (température, pression, altitude…). Lors du CT des véhicules par exemple, les rejets de PM10 sont mesurés avec un opacimètre, ce qui revient bien à mesurer une concentration et non une valeur absolue.
Jusqu’à présent, c’est surtout le lobby des constructeurs auto qui a réussi à imposer son dictat face à Bruxelles. Mais les professionnels de la santé et les spécialistes en qualité de l’air sont de + en + nbx a pointé du doigt ces façons de faire. D’ailleurs, il suffit de comparer les améliorations théoriques apportées aux moteurs ces 20 dernières en matière de dépollution (= normes Euro) et l’évolution réelle de la pollution due au trafic auto dans les grandes villes : on est très loin des améliorations promises! Certes, le trafic s’est accru et avec lui la congestion auto, certes, l’âge moyen du parc auto roulant reste ce qu’il est mais au final, le nb de jours où les concentrations maxi de tel ou tel polluants sont régulièrement dépassés n’a cessé de croitre dans la plupart des grandes villes de France.
Puisque le sujet semble vous intéresser, je vous invite à consulter ce très bon rapport de l’UL de Bruxelles qui pointe à plusieurs reprises les difficultés liées à la mesures réelles des polluants issus des moteurs à combustion interne (particules fines des moteurs Diesel notamment…)
http://mem-envi.ulb.ac.be/Memoires_en_pdf/MFE_05_06/MFE_Regniers_05_06.pdf
cdlt,
GP